Bloodroots : test du jeu qui massacre les ennemis

Toujours ingénieuses et amusantes, les productions indépendantes de jeux vidéo Made in Montréal méritent qu’on s’y attarde. Le dernier né de Paper Cult Games, Bloodroots, répond à tous les critères du jeu d’action hack & slash bien tonique et sanglant qu’on ne peut plus lâcher une fois commencé. Qu’est-ce qui nous accroche dans cette nouvelle pépite Montréalaise ? On a testé pour vous !

Description technique

  • Jeu édité et développé par Paper Cult Games
  • Sorti le : 28 février 2020
  • Genre : Action, de type « Hack & Slash »
  • Langues : Français et québécois
  • Consoles : Nintendo Switch, Playstation 4, Xbox One, PC
  • Console du test : Nintendo Switch
  • Prix d’achat : 24,99 $ / 15,99 €
  • Site : bloodrootsgame.com

Avis aux gamers québécois : Bloodroots existe en version 100% québécoise, ce qui lui donne un charme particulier et une délicieuse couleur locale. Les personnages s’en trouvent plus crédibles et leur personnalité en est renforcée. En termes de références et de culture, c’est un vrai plus qui donne du caractère au jeu. Pour ceux qui préfèrent en rester au français classique, il y a toujours moyen de modifier la langue dans le menu.

Une histoire de vengeance…

Bloodroots, c’est l’histoire de M. Loup qui, pris dans un guet-apens dans la ville dévastée de Tarrytown, se fait massacrer par le terrible loup noir et des créatures assoiffées de sang. Laissé pour mort, il en revient pourtant, et n’aura pour seule obsession que de se venger.

La chasse peut commencer dans un univers entre western, cartoon et film à la Jackie Chan. Sur un rythme effréné, Mr Loup va pouvoir utiliser tout ce qu’il trouve sur son chemin pour terrasser ses ennemis et atteindre son but.

Si le scénario de Bloodroots demeure assez basique, les dialogues sont vraiment bien ficelés et apportent la dose d’humour qu’on attend dans ce type de jeu. Une bête nous parle en français québécois entre chaque tableau avec ce qu’il faut de mystère pour nous donner envie de comprendre toute l’histoire des personnages et surtout ce ton très drôle qui fait la différence. On a envie de tout comprendre et on n’est pas déçu au terme de l’aventure.

Test bloodroots

Le choix des armes : tout et n’importe quoi !

Le but est simple : tuer tous ses ennemis, et avec tout ce qu’on veut, tout ce qui nous tombe sous la main. Depuis le simple coup de poing jusqu’à l’échelle à faire tourner à toute vitesse, en passant par les barriques pour rouler sur les bandits, et bien sur les armes à feu pour leur exploser la tête : tous les éléments du décor peuvent être utilisés comme armes létales.

Comme on est en mode one-shot, one-kill, on tue du premier coup mais attention, notre héros subit la même loi et reste une cible facile à attaquer et éliminer !

Chaque niveau se divise en tableaux différents qui permettent d’éliminer son lot d’ennemis. Au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu, les objets et éléments du décor deviennent de plus en plus surprenants et délirants. Je ne vous dévoilerai pas ici ce qu’il en est pour vous laisser le plaisir de la découverte, mais là encore j’ai été agréablement surpris par les développeurs.

Test bloodroots

Mais ce qui rend vraiment addict à Bloodroots, c’est la possibilité d’enchaîner les combos. Pour ce faire, la rapidité joue un rôle capital : on ne dispose que de très peu de temps pour faire des combos et il faut vraiment enchaîner les ennemis tués pour les conserver et les poursuivre. Il faut donc sans cesse guetter le moindre outil ou objet qui nous permettra de massacrer l’ennemi, d’accumuler les combos et les points.

Tout l’intérêt du jeu donc, ce sont ces « armes » disséminées partout et qui permettent d’avancer continuellement. Le défi, c’est de les repérer le plus vite possible pour les utiliser car les designers ont vraiment bien travaillé cet aspect. De plus, certaines armes sont obligatoires pour dépasser les obstacles et poursuivre l’aventure. Tout est là dans le décor, donc ne vous découragez pas !

Jeu de massacre amusant, à un rythme trépidant

La vitesse de jeu, c’est l’autre atout majeur de Bloodroots. Alors c’est sûr, on est un peu frustré quand on meurt plusieurs fois au même stade. Mais en même temps, on comprend assez vite ce qui cause notre perte et comment corriger avec un peu plus de vitesse et d’attention pour éviter les faux pas et progresser dans le jeu.

De plus, la dynamique de conception fait que l’on renaît aussi immédiatement avec cette impression de continuité et zéro temps de chargement, à l’image de Celeste. Les tableaux s’enchaînent de façon fluide et l’on redémarre avec le multiplicateur du dernier tableau complété.

Test bloodroots

La frustration reste donc limitée et pour ma part je suis rapidement devenu accro. Si on cherche l’optimisation, on peut vite y passer des heures et perdre la notion du temps. Le challenge : dépasser le score des autres joueurs à chaque pointage. A la fin de chaque tableau, on peut visualiser leur progression, ce qui est encore plus motivant.

La longueur de chaque scène est bien pensée pour que tout le monde puisse en venir à bout, même si chaque victoire reste un petit défi en soi. J’ai particulièrement aimé les différents boss qui concluent les niveaux et surtout le tout dernier. Bien coriace, la victoire en est d’autant plus belle quand on parvient à le vaincre. La montée en difficulté est bien graduelle et sera appréciée des adeptes de ce type de jeu. Enfin, pour rendre le jeu encore plus fun, il y a tous les chapeaux à débloquer qui apportent une touche supplémentaire.

Une belle mise en scène théâtrale

Côté visuels, il y a de nombreux éléments dans Bloodroots qui me rappellent une pièce de théâtre. Chaque scène représente un acte et la façon dont on joue et détruit les décors renforce ce sentiment de prendre part à un spectacle. Autre exemple, les personnages portent des costumes identiques qui rappellent ceux de Casse-Noisette.

Lorsqu'on élimine un ennemi, on le fait avec une sorte de grâce et de perfection, avec un côté majestueux, c’est à la fois esthétique et sanglant. De plus, à chaque fois qu’un boss de fin de scène est exterminé, on profite d’une cinématique très efficace. Cela renforce tout ce côté théâtral.

Si je devais relever un défaut, ce serait peut-être que la vision dans l’espace ne permet pas forcément de bien visualiser les endroits où il faut sauter. Rien de grave car on s’habitue et on reprend vite le dessus, mais ce petit souci de perspective peut parfois entraîner un peu d’agacement. Sinon il m’est arrivé que le jeu ralentisse mais ça relève vraiment de l’exception car globalement il n’y a pas de problème de vitesse d’images, et heureusement car c’est essentiel pour ce genre de jeu ultra-rapide.

Côté musique enfin, on ressent toute la culture et l’ambiance folklorique québécoise avec des instruments typiques. Pendant le jeu, on se croirait un peu dans un conte québécois associé à une ambiance Western qui crée une atmosphère dans laquelle on se plonge facilement. Les effets sonores sont aussi parfaitement calqués sur chacune de nos actions bien que tout se déroule à grande vitesse. A propos de conte, il manque peut-être un peu de narration, ce serait un petit axe d’amélioration à travailler.

Test bloodroots

Le verdict sur Bloodroots

Pour ceux qui connaissent Hotline Miami ou Katana Zero, on est vraiment dans cette veine-là. Ce jeu Indie est un petit bijou du genre et à un prix vraiment convenable. Le jeu assure sur tous les fronts : un gameplay addictif, un bon niveau de difficulté, une musique percutante et adaptée, et un design bien réussi. Convaincus ? N’hésitez pas à tenter l’aventure, vous ferez une bonne action en soutenant du même coup un très bon studio indé !

  • Publié le 29 mars 2020 par Guillaume Hocine
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